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Rapport scientifique, 21 septembre 2021

Texte en attente de traduction - Texte original en allemand 

Résumé

Dans l’ensemble de la Suisse, le nombre de cas et d’hospitalisations est en légère baisse. Cependant, le nombre de personnes nouvellement hospitalisées qui ont été infectées en Suisse reste à un niveau constant, ce qui signifie que l’épidémie ne diminue pas dans le pays. En 2020, on a observé une stagnation de l’épidémie à la mi-septembre et une légère baisse dans la deuxième quinzaine de ce même mois. À ce moment-là, les incidences et les taux d’occupation des lits d’hôpitaux étaient nettement inférieurs à ceux d’aujourd’hui. En raison de l’effet saisonnier, une augmentation de la circulation du virus est attendue en automne si les mesures restent inchangées. Les effets du certificat COVID ne seront perceptibles que dans deux semaines environ.

Chez les enfants, en plus des effets de la maladie, les taux élevés d’infection entraînent également un stress accru du fait des mesures d’endiguement. Ce sont les groupes d’âge de 0 à 9 ans et de 10 à 19 ans qui ont connu la plus forte augmentation en août et qui présentent actuellement les niveaux les plus élevés de cas d’infection par le SARS-CoV-2 signalés. Cette situation a des répercussions négatives sur le bien-être mental et social chez les moins de 20 ans.

Réduire la circulation virale a un effet positif sur la santé physique et mentale également chez les enfants et les adolescents. S’il est vrai que le SARS-CoV-2 est moins dangereux pour les enfants et les adolescents que pour les adultes, nous voyons des raisons importantes de viser une faible circulation du virus dans ce groupe d’âge également. Premièrement, les enfants peuvent connaître une évolution sévère nécessitant une hospitalisation, ou développer le COVID long. Or, même si ces troubles de la santé ne concernent qu’une petite proportion d’enfants et d’adolescents infectés, le nombre absolu de personnes touchées peut devenir important si une grande partie de tous les enfants et adolescents sont infectés [1]. Deuxièmement, les enfants ne seraient pas protégés contre les effets psychiques et sociaux négatifs en cas d’infection : avec la sous-vaccination actuelle dans la population, le risque existe que la situation dans les hôpitaux devienne à nouveau si grave que des mesures générales deviennent nécessaires, ce qui toucherait également les enfants[2]. Avec la variante Delta qui se propage rapidement, l’épidémie ne peut probablement être entravée efficacement qu’en ralentissant également la circulation du virus parmi les enfants – ce qui nécessiterait à nouveau de prendre des mesures les concernant. Troisièmement, le scénario d’un feu vert à la vaccination à moyen terme pour les enfants de 5 à 11 ans se profile à l’horizon[3] – ce qui ouvre pour les enfants la perspective de choisir s’ils veulent développer une immunité contre le SARS-CoV-2 en s’infectant ou en se faisant vacciner. Pour que ce choix soit possible, il est important de protéger les enfants de l’infection le mieux possible d’ici là.

Pour protéger les écolières et les écoliers des grandes vagues d’infection, il est important de mettre en œuvre des mesures systématiques. Afin de peser le moins possible sur le mental et sur la vie sociale, il est important de mettre en place des mesures qui ne perturbent que marginalement le quotidien des enfants. Le port systématique de masques est l’une des mesures les plus importantes pour se protéger contre la transmission du virus. Les masques ont un impact sur la vie quotidienne des enfants, mais dans de nombreuses situations, ces inconvénients sont compensés par les avantages que représente la possibilité d’éviter une quarantaine ou la fermeture d’une école. Les capteurs de CO2 peuvent être utilisés pour surveiller constamment la qualité de l’air intérieur et activer une ventilation régulière afin de réduire les virus en aérosol. L’utilisation de filtres à air doit être envisagée dans les pièces où une bonne ventilation ne peut être garantie. Des tests réguliers, effectués plusieurs fois par semaine, et des tests de dépistage en cas de flambée épidémique avec retour rapide des résultats sont également un moyen peu intrusif de briser les chaînes de transmission.

Enfin, nous nous intéresserons au thème de la protection immunitaire à la suite d’une infection par le SARS-CoV-2. On peut supposer globalement que les personnes guéries de moins de 65 ans sans signes d’immunodéficience bénéficient d’une protection durable et significative contre l’infection par le virus de type naturel, Alpha ou Delta. Cette protection peut être considérablement renforcée par la vaccination avec un vaccin à ARNm ou avec un adénovirus recombinant.

1. Situation épidémiologique

Situation générale

L’épidémie de SARS-CoV-2 est actuellement causée presque exclusivement par le variant Delta (B.1.617.2), qui a remplacé les autres variants circulant en Suisse au cours des deux derniers mois. Le nombre de cas et d’hospitalisations a enregistré une nette hausse entre fin juin et mi-août, puis s’est stabilisé à un niveau élevé. Depuis cette semaine, l’épidémie est en légère diminution.

Dynamique

L’épidémie de SARS-CoV-2 a fortement augmenté entre fin juin et mi-août 2021. Depuis lors, le nombre de nouvelles infections s’est stabilisé à un niveau élevé : au cours des dernières semaines, une moyenne d’environ 2500 nouveaux cas par jour ont été diagnostiqués. La moyenne sur sept jours du nombre de reproduction dans l’ensemble du pays est de 0,87 (intervalle de confiance, IC 95 % : 0,74-1), ce chiffre reflétant le niveau de circulation du virus enregistré dans la semaine du 03.09. – 09.09.2021[4].

Les estimations sur une base journalière du taux de reproduction effectif Re pour l’ensemble de la Suisse sont de :.

  • 0,86 (IC 95 % : 0,71-1) sur la base des cas confirmés, au 09.09.2021.
  • 0,86 (IC 95 % : 0,68-1,03) sur la base des hospitalisations (au 03.09.2021). Pour une comparaison sur la base des cas confirmés, le Re est estimé à 0,92 (IC 95 % : 0,81-1,02) pour le même jour.
  • 0,86 (IC 95 % : 0,53-1,28) sur la base des décès (au 28.08.2021). Pour une comparaison sur la base des hospitalisations, le Re est estimé à 0,86 (IC 95 % : 0,73-1,01) pour le même jour. Sur la base des cas confirmés, le Re est estimé à 1,05 (IC 95 % : 0,96-1,15) pour le même jour.

Les estimations pourraient être rectifiées en raison des décalages temporels des notifications et des fluctuations dans les données. Nous soulignons que les valeurs Re reflètent le niveau de circulation du virus avec un décalage, car un certain laps de temps s’écoule entre l’infection et le résultat du test ou, éventuellement, le décès. Pour les valeurs Re basées sur le nombre de cas, ce délai est d’au moins 10 jours, et jusqu’à 23 jours pour les décès.

En parallèle, nous déterminons les taux de variation des cas confirmés, des hospitalisations et des décès au cours des 14 derniers jours[5]. Le nombre des cas confirmés a reculé de -30 % (IC : -22 % à -37 %) par semaine, le nombre d’hospitalisations de -16 % (IC : -4 % à -27 %) et le nombre de décès de -11 % (IC : 28 % à -38 %). Ces valeurs reflètent l’incidence de l’infection survenue il y a plusieurs semaines.

Notre dashboard permet de suivre la variation des chiffres pour le nombre de cas, d’hospitalisations et de décès, stratifiés par âge[6]. Le nombre de cas diminue de manière significative dans tous les groupes d’âge. Les hospitalisations ont sensiblement diminué au cours des 14 derniers jours enregistrés. Dans la plupart des groupes d’âge, la diminution n’est pas significative, sauf pour le groupe des 40-49 ans.

Les hospitalisations stratifiées selon le lieu d’infection indiquent que le nombre de personnes infectées et hospitalisées en Suisse reste à un niveau constant. La baisse des hospitalisations est due à une diminution du nombre de personnes de retour de voyage (fig. 1).

Figure 1. Proportion de personnes hospitalisées indiquant comme lieu d’infection « Suisse » (bleu), « suite à un voyage » (vert) et « inconnu » (jaune). Source : OFSP

[Hospitalisations par jour (moyenne 7 jours)

juillet    août     septembre]

Chiffres absolus

Le nombre cumulé de cas confirmés au cours des 14 derniers jours est de 375 pour 100 000 habitants. La positivité est de 5,3 % (au 16.09.2021, soit le dernier jour pour lequel seules quelques notifications tardives sont attendues).

Le nombre de personnes atteintes de COVID-19 et hospitalisées dans les unités de soins intensifs s’est situé, au cours des 14 derniers jours, entre 261 et 297 [7] (la variation était de -7 % (IC : -1 % à -13 %) par semaine).

Le nombre de décès confirmés en laboratoire au cours des 14 derniers jours s’est situé entre 2 et 11 par jour[8].

Nouvelles variantes

Depuis la semaine 26, Delta (B.1.617) est le variant viral dominant en Suisse. Cette variante, décrite à l’origine en Inde, avait une fréquence de 1 % au cours de la semaine 19, de 24 % au cours de la semaine 24, et une fréquence de 97 % au cours de la semaine 36 parmi les cas séquencés[9]. À partir de cette augmentation de la fréquence du variant Delta, on peut calculer un avantage de transmission de 41-49 % par rapport au variant Alpha, ce qui correspond aux estimations de l’avantage de transmission de 56 % (IC 95 % : 34 %-81 %) en Angleterre[10]. En raison de cet avantage de transmission, le variant Delta est désormais dominant dans de nombreuses régions du monde.

La variante Delta cause des évolutions plus sévères de la maladie que les souches précédemment dominantes en Suisse. Dans une vaste étude menée en Angleterre, les patientes et les patients atteints par la variante Delta présentaient un risque d’hospitalisation plus de deux fois supérieur à celui des patients atteints par la variante Alpha[11]. Une augmentation similaire du risque a été observée en Écosse [12] et au Canada[13].

Variant Delta et efficacité des vaccins

Infection

Des études quantifiant l’efficacité des vaccins à ARNm contre l’infection par le variant Delta (même une infection asymptomatique) sont en cours. Le vaccin de Pfizer/BioNtech a une efficacité de 39 % (IC 95 % : 9-59 %) selon les données fournies par Israël [14], et de 79 % (IC 95 % : 75-82 %) selon les données récoltées en Écosse [15]. Un nouveau rapport de l’étude REACT a calculé que l’efficacité du vaccin contre l’infection était de 49 % (IC 95 % : 22-67 %)[16] (ce rapport n’opère pas de distinction entre les vaccins utilisés en Angleterre).

Infection symptomatique

La protection vaccinale contre les infections symptomatiques par le variant Delta est réduite par rapport aux infections par Alpha. Selon un rapport de Public Health England[17], l’efficacité est passée de 89 % (IC 95 % : 87-90 %) contre le variant Alpha, à 79 % (IC 95 % : 78-80 %) contre la variante Delta (voir également [18], [19]; Pfizer/BioNtech). D’après les données publiées au Canada, l’efficacité contre les infections symptomatiques par la variante Delta est de 85 % (IC 95 % : 78-89 %) [20] (Pfizer/BioNtech et Moderna). Des études menées par Israël[21] estiment l’efficacité à 40 % seulement (IC 95 % : 9-61 %). Un facteur important qui pourrait expliquer la faible efficacité de la vaccination contre le variant Delta en Israël est que le temps écoulé depuis la vaccination est plus long que dans d’autres pays.

Évolution grave de la maladie et hospitalisation

La protection vaccinale contre une évolution grave de la maladie demeure élevée également pour le variant Delta. L’efficacité est d’environ 96 % [91-98 %] selon les données récoltées au Royaume-Uni [22], [23]et de 88 % (IC 95 % : 78,9-93,2 %) selon les données publiées par Israël [24], [25]. (Ces estimations se réfèrent à la protection dont bénéficient les vaccinés par rapport aux non-vaccinés et ne sont pas ventilées en fonction des différents vaccins utilisés dans ces pays). Une nouvelle prépublication faite en Israël[26] et une étude de Public Health England [27] suggèrent que la protection contre les évolutions graves de la maladie diminue avec le temps chez les personnes à risque. Considérées globalement, ces données indiquent qu’environ 9 hospitalisations sur 10 peuvent être évitées par une vaccination complète.

Transmission

Comme décrit ci-dessus, la vaccination permet d’éviter – à hauteur de 40 % au moins – qu’une personne vaccinée ne contracte une infection. La vaccination réduirait également la transmission par une personne vaccinée infectée (parce que la phase infectieuse est plus courte [28], [29], et que les symptômes sont plus légers[30]). L’ampleur exacte de cette réduction ne peut pas encore être quantifiée. Si d’une part un rapport du CDC[31] indique que la charge virale de la variante Delta chez les personnes vaccinées est similaire à celle des personnes non vaccinées, de l’autre les données de l’étude REACT en Angleterre[32] indiquent que les personnes vaccinées ont une charge virale plus faible. Des données de Singapour résolues dans le temps[33] suggèrent que la charge virale chez les personnes vaccinées commence à un niveau aussi élevé que chez les non vaccinées, mais qu’elle diminue ensuite plus rapidement. Selon des données provenant des Pays-Bas, les personnes vaccinées sont moins susceptibles d’être porteuses de virus infectieux, même avec des charges virales similaires[34]. Quoi qu’il en soit, ces données suggèrent que les personnes vaccinées infectées par le variant Delta peuvent transmettre le virus, mais moins fréquemment – la charge virale étant un corrélat important de la transmissibilité.2. Aspects psychosociaux liés à la pandémie de COVID-19 chez les enfants et les adolescents

2. Aspects psychosociaux liés à la pandémie de COVID-19 chez les enfants et les adolescents

2.1 Situation

Le rapport scientifique de la Task Force mettait en lumière, le 5 mai 2021 déjà, les conséquences psychologiques et psychosomatiques associées à la pandémie[35].

État psychique et psychopathologie :

Que la santé mentale de nombreux enfants et jeunes s’est détériorée depuis le début de la pandémie est désormais un fait indéniable. Les tensions ont augmenté au cours de celle-ci, et aucune tendance à la normalisation ne semble encore se dessiner. Alors que chez les enfants ce sont principalement des problèmes de comportement qui sont apparus (défiance, agressivité, hyperactivité), chez les adolescentes et adolescents on a constaté surtout des troubles émotionnels (anxiété, dépression) et psychosomatiques (fatigue, douleur, problèmes de sommeil) [36], [37], [38].

Les études sont généralement basées sur des enquêtes menées par questionnaire, et la plupart du temps les données concernant les enfants sont recueillies en fait par les parents. De cette manière, on obtient certes des informations importantes sur l’état psychique et la symptomatologie psychiatrique, mais il n’est pas possible de tirer des conclusions au sujet des contraintes réelles dans la vie quotidienne. Les données des services de consultation à bas seuil et des cliniques apportent un complément important. Pro Juventute a constaté, de 2019 à 2020, une hausse de 6,4 % des consultations, et de 7,9 % entre le premier semestre 2020 et 2021[39]. Et, fait révélateur de problèmes plus graves, c’est surtout la durée des consultations individuelles qui a augmenté. Les demandes adressées à Pro Juventute motivées par la «solitude» ont augmenté de 37 % en 2020 par rapport à l’année précédente, et celles motivées par la « peur de perdre ses amis » ont presque doublé39. Une enquête menée par l’Association suisse des médecins-chefs en psychiatrie des enfants et adolescents a révélé que les délais d’attente dans les consultations externes pour les suivis réguliers se sont allongés, passant d’une moyenne de six semaines en 2019 à huit semaines en 2020 et à 14 semaines en 2021 ([40], p. 62). Les cabinets de psychiatrie pour enfants et adolescents connaissent également une haute fréquentation, mais pour l’heure aucune enquête systématique n’a encore été menée. Les analyses des tendances dans cinq établissements psychiatriques pour enfants et adolescents hospitalisés ont montré une augmentation du nombre de cas de 17 à 38 % en 2020 par rapport à l’année précédente dans quatre d’entre eux (40, p. 64).

Les cliniques font état d’une augmentation significative des pensées suicidaires et des tentatives de suicide chez les jeunes [41]. Les pensées suicidaires sont le problème le plus fréquemment mentionné à la ligne d’urgence de Pro Juventute depuis le début de la pandémie. Les demandes sur ce sujet ont plus que doublé par rapport à la période précédant la pandémie. Il est impossible de dire à ce stade si ces observations ont également eu un impact sur le nombre de suicides.

La situation spécifique des enfants et des jeunes

Les enfants et les jeunes passent par nombre d’étapes de développement en peu de temps. La crise de COVID-19, qui s’éternise et marque de son empreinte tous les domaines de la vie, les touche donc particulièrement. Parmi les facteurs de risque caractéristiques, des symptômes de stress psychosocial figurent les possibilités limitées de contacts sociaux ou la peur de l’avenir dans les phases de transition (par exemple lors de l’entrée dans la vie professionnelle) [42]. S’ils craignent nettement moins le virus que les générations plus âgées, les 15-25 ans sont surtout angoissés par la solitude et l’isolement social ([43], p. 32). Cette combinaison – faible appréhension du virus et peur marquée de l’exclusion sociale – reflète la situation que vit la jeune génération, tiraillée entre la solidarité envers les groupes de population vulnérables et l’inquiétude face à la perte de tout un pan de leur vie sociale.

Contexte

Les symptômes psychiatriques des enfants et des adolescents sont souvent l’expression d’une sollicitation excessive pour leur entourage social. Nombre de parents, de membres du corps enseignant et d’accompagnant·e·s pédagogiques sont eux-mêmes épuisés et surmenés. Les espaces offrant la sécurité échouent surtout dans les systèmes qui étaient déjà tendus avant le déclenchement de la pandémie. Une étude allemande a fait ressortir que, selon un quart des jeunes et un tiers des parents, les querelles avaient augmenté depuis le début de la pandémie[44]. Les problèmes de santé mentale avant la pandémie, la détresse psychologique des parents, le faible niveau d’instruction et la promiscuité due aux conditions d’habitation sont associés à une plus grande psychopathologie des enfants pendant la pandémie 44, [45], [46], [47]. Un climat familial vécu positivement par la famille et véhiculant sécurité et orientation peut largement compenser ces facteurs de risque [48], [49], [50].

École

L’école est un lieu d’une importance cruciale pour le développement cognitif, émotionnel et social – un point sur lequel la pandémie a eu un impact massif, dès le début. Pour certains enfants et jeunes, les fermetures d’écoles ont apporté un soulagement temporaire (notamment les élèves socialement anxieux et ceux qui sont sous pression), mais cela n’a fait que reporter leurs problèmes. En Allemagne, deux tiers des jeunes de 11 à 17 ans ont décrit l’environnement scolaire et l’apprentissage comme plus difficiles lors de la pandémie, tant au moment du confinement au début de l’été 2021 que pendant l’hiver 2020/2021 [51]. Les fermetures d’écoles et les quarantaines creusent les disparités de performances[52] et affectent la participation à la vie sociale. Cependant, il n’existe pas de données solides décrivant l’impact de quarantaines brèves sur le bien-être mental et leurs avantages par rapport au risque de propagation de la pandémie.

2.2 Interventions possibles pour protéger les enfants dans les écoles

Dans la situation actuelle de pandémie, sur fond d’augmentation des infections chez les jeunes générations, la question des mesures de protection dans les écoles est à nouveau sur toutes les lèvres. Cela étant, et compte tenu de ce qui a été dit jusqu’ici, il faudrait faire en sorte que les enfants et les jeunes puissent avoir une vie quotidienne aussi normale que possible et, autant que faire se peut, de maintenir la routine dans la vie scolaire. Les conséquences psychosociales ne sauraient être mises en balance avec les risques médicaux, mais les deux doivent être pris en compte dans les décisions relatives aux mesures.

Les enfants peuvent avoir une évolution sévère nécessitant une hospitalisation, ou développer le COVID long. Or, même si ces troubles de la santé ne concernent qu’une petite proportion d’enfants et d’adolescents infectés, le nombre absolu de personnes touchées peut devenir important si une grande partie de tous les enfants et adolescents sont infectés [53]. Le scénario d’un feu vert à la vaccination à moyen terme pour les enfants de 5 à 11 ans se profile à l’horizon (3)[54] – ce qui ouvre pour les enfants la perspective de choisir s’ils veulent développer une immunité contre le SARS-CoV-2 en s’infectant ou en se faisant vacciner.

Lorsque des mesures sont adoptées, d’une manière générale la question est de savoir si elles sont destinées à protéger les enfants et les jeunes de l’infection ou à empêcher la propagation du SARS-CoV-2 aux personnes non vaccinées, âgées et vulnérables. En effet, en cas d’apparition de foyers épidémiques dans les écoles, il ne fait pas de doute que des mesures de grande portée seront mises en place – que ce soit pour protéger les enfants des conséquences d’une infection ou pour protéger le milieu hospitalier ; il convient de faire en sorte de les éviter.  

Tests

Les tests répétitifs permettent de prévenir les foyers épidémiques de COVID 19 grâce à une détection précoce. Le dépistage par tests répétitifs permet de détecter les épidémies plus tôt, aidant, par ricochet, à réduire la fréquence des quarantaines de classes, voire des fermetures d’écoles. Dans le cas de tests répétitifs, il faut veiller à ce qu’une proportion aussi élevée que possible d’enfants – et idéalement aussi de leurs proches –, soient testés plusieurs fois par semaine et que les résultats soient disponibles rapidement. Une étude[55] montre que des tests effectués chaque jour peuvent remplacer les quarantaines.

Si les tests ne peuvent pas être effectués quotidiennement (selon 55), les tests effectués lors de foyers épidémiques permettent de dépister rapidement d’autres cas. Le dépistage de masse permet de prévenir les foyers épidémiques grâce à une détection précoce, alors que le dépistage en cas de foyers épidémiques permet d’identifier à temps les cas de contamination.

Masques

L’utilisation de masques de protection dans les écoles fait l’objet de débats passionnés .

Les masques protègent contre la transmission du coronavirus – cela a été démontré – et peuvent donc prévenir les épidémies et contenir la propagation du virus [56], [57], limitant ainsi le risque que des enfants soient infectés à grande échelle et subissent une quarantaine et un isolement.

Toutefois, les masques peuvent altérer la perception des émotions. Dans une étude américaine[58], des images de visages d’adultes exprimant la tristesse, la colère ou la peur ont été montrées à 81 enfants âgés de 7 à 13 ans. Sur certaines des photos, les gens portaient des masques ou des lunettes de soleil. D’une manière générale, les enfants ont reconnu la tristesse plus facilement que la peur et la colère. Les enfants avaient plus de mal à reconnaître la peur et la colère lorsque les adultes portaient un masque ou des lunettes de soleil que lorsque leur visage était découvert. Ils ne reconnaissaient la tristesse que sur les visages masqués. Il n’y avait pas de différence entre les visages non couverts et les visages avec des lunettes de soleil. Souvent, les enfants prenaient pour une expression de surprise la colère qu’exprimaient en réalité les visages masqués. Les résultats doivent être interprétés en tenant compte de l’effet protecteur des masques. La présentation d’images fixes et bidimensionnelles dans cette étude ne peut pas être comparée aux situations quotidiennes où les enfants se réfèrent à des indices supplémentaires tels que la voix, la gestualité et le contexte social pour évaluer les émotions.

Il est donc important de bien peser les avantages et les inconvénients du fait de porter un masque. Nous considérons que l’objectif est de maintenir les écoles ouvertes et d’offrir aux enfants une normalité dans leur vie quotidienne (voir section 2.1). Pour y parvenir, il est indispensable que des mesures soient prises dans les écoles. Les masques sont l’une de ces mesures dont les inconvénients éventuels sont compensés par l’avantage que représente le déroulement normal de l’enseignement et une charge de morbidité réduite.

Ventilation et capteurs de CO2

Les aérosols sont largement reconnus comme une importante voie de transmission du SARS-CoV-2, en particulier à l’intérieur. En effet, les aérosols chargés de virus émis par les personnes infectées restent plus longtemps en suspension dans l’air. C’est pourquoi il est particulièrement important d’aérer les pièces pour réduire la transmission du virus à l’intérieur des bâtiments, en particulier dans les endroits où de nombreuses personnes restent pendant de longues périodes. Cela s’applique aux salles de classe et aux autres locaux scolaires (par exemple, la bibliothèque, la cantine, etc.) où une ventilation fréquente (toutes les 20-30 minutes) est fortement recommandée. Il est important que la ventilation soit effectuée de manière appropriée, par exemple selon les recommandations de l’OFSP[59] (voir aussi [60]).

Pour qu’elle soit opérante, l’aération des locaux doit être effectuée fréquemment. L’utilisation de capteurs de CO2 est une approche efficace pour s’assurer que la ventilation est adéquate (Task Force Policy Brief du 21 avril 2021, [61]). Ces capteurs mesurent la concentration de CO2 dans l’air et émettent un signal d’avertissement visuel (par exemple, changement de couleur du vert au jaune puis au rouge) ou sonore lorsque la concentration de CO2 dépasse un seuil donné (souvent 800 à 1200 ppm). Cela indique que l’air de la pièce est chargé en CO2 émis par les personnes présentes dans la pièce, et donc peut-être aussi en aérosols contenant des virus émis par une personne infectée. Le capteur de CO2 ne mesure donc pas la concentration de virus; c’est un indicateur qui signale quand il est temps d’aérer la pièce (vous trouverez d’autres informations à ce sujet dans la Policy Brief de la Task Force du 21 avril 2021,61).

Les capteurs de CO2 présentent plusieurs avantages :

  • Ils mesurent systématiquement la qualité de l’air, de sorte que l’on peut aérer la pièce si besoin est. Cela peut être particulièrement intéressant pendant les mois d’hiver, lorsque les fenêtres ne sont pas laissées ouvertes en permanence pour ne pas faire baisser trop la température de la salle ; il est bon d’être avertis au moment où les conditions nécessitent réellement de faire entrer de l’air frais.
  • Ils aident à ne pas oublier ses habitudes et la cohérence en ce qui concerne la ventilation, faute de quoi on risque de retomber, le temps aidant, dans les vieilles habitudes. Un témoignage informel recueilli directement auprès d’une directrice d’établissement scolaire qui a fait usage de capteurs de CO2 confirme ce point.
  • Les capteurs de CO2 sont peu coûteux (moins de 100 francs suisses par unité s’ils sont commandés en gros), faciles à installer et à utiliser.
  • Ils semblent être bien acceptés par tous, notamment les enseignants, les parents et les enfants, et constituent l’une des mesures les moins intrusives contre la transmission du SARS-CoV-2 et d’autres virus aéroportés. Contrairement aux masques et autres mesures personnelles, ils n’ont aucun impact négatif sur les élèves ou le corps enseignant.
  • Ils ont une fonction qui va au-delà de la protection potentielle contre la transmission du SARS-CoV-2 : une bonne qualité de l’air facilite l’apprentissage et réduit les effets néfastes sur la santé d’une exposition prolongée à des niveaux élevés de CO2. Au-delà de la pandémie actuelle, ils sont également susceptibles de réduire la transmission d’autres agents pathogènes respiratoires chez les écoliers.
  • Au-delà du monitorage des habitudes de ventilation dans la salle de classe, les capteurs de CO2 peuvent aider à identifier les pièces qui ne peuvent être ventilées suffisamment. Dans ces locaux, d’autres mesures doivent être envisagées telles que l’installation de filtres à air portables.

Vous trouverez une source fiable et utile d’informations en ligne au sujet des aérosols, de la ventilation, des capteurs de CO2 et la filtration à l’adresse : [62].

Quarantaine

Les mesures de quarantaine sont un outil efficace de lutte contre les infections en interrompant les chaînes de transmission et en protégeant ainsi les enfants de l’infection, mais aussi, indirectement, le système hospitalier d’une charge excessive[63].

Un emploi du temps structuré et régulier est un besoin pour les enfants, représentant des structures importantes pour leur développement. Les quarantaines influencent ces facteurs en bouleversant la vie quotidienne. Elles affectent également la participation sociale et, lorsqu’elles ont une incidence sur la fréquentation scolaire, elles risquent de creuser le fossé éducatif. Les parents qui travaillent et les enseignants sont également directement concernés lorsqu’une quarantaine est déclarée individuellement pour certains élèves ou pour des classes entières. Il est difficile de savoir dans quelle mesure les quarantaines scolaires influent sur le bien-être psychologique des enfants et des jeunes concernés. Divers facteurs supplémentaires et s’influençant mutuellement – individu, famille et contexte social plus large – sont pris en compte.

Si, d’une manière générale, les quarantaines sont un outil très efficace63, il y a lieu d’en réduire le nombre et la durée à l’aide de mesures non draconiennes. Nous le disions dans la section « Tests », des tests quotidiens dans les écoles[64] peuvent remplacer la quarantaine, comme le confirme une étude à ce propos. Nous avons également montré que les masques et une bonne ventilation réduisent le risque de flambées épidémiques importantes et, donc, de quarantaines.

3. Protection des personnes guéries

De nombreuses études ont examiné la protection à long terme contre le variant Delta chez les personnes guéries. Ces données montrent que la protection à long terme est très élevée.  

Données d’Israël

Une étude rétrospective israélienne a montré que le risque d’infection post-vaccinale par le variant Delta chez les personnes vaccinées deux fois avec le vaccin Pfizer/BioNTech était 13,06 fois (IC 95 %, 8,08 à 21,11) plus élevé que le risque de réinfection par le virus Delta chez celles qui en étaient guéries, si la vaccination ou l’infection initiale avait eu lieu environ 6 mois auparavant [65]. Le risque d’infection symptomatique ou d’hospitalisation associée au COVID était également plus élevé chez les patients vaccinés par Pfizer/BioNTech que chez les patients guéris. Même avec une histoire d’infection plus longue (6 à 18 mois), les personnes guéries étaient six à sept fois mieux protégées contre le variant Delta que les personnes qui avaient été vaccinées six mois plus tôt avec le vaccin Pfizer/BioNTech. La meilleure protection a été démontrée chez les personnes qui avaient été vaccinées au moins une fois avec le vaccin Pfizer/BioNTech après une infection par le SARS-CoV-2 (les autres vaccins n’ont pas été étudiés).

Données d’Italie

Une très bonne protection à long terme contre la réinfection par le SARS-CoV-2, de près d’un an, a également été constatée en Italie chez les personnes guéries du COVID. Par rapport aux personnes non infectées et non vaccinées, les personnes guéries étaient protégées à 93 % contre la (ré)infection par le SARS-CoV-2 de type naturel (non-Delta)[66].

Données sur les anticorps

Ces données concernant la protection élevée à long terme contre la réinfection par le SARS-CoV-2 sont étayées par des analyses immunologiques, qui ont permis de détecter des anticorps neutralisants et/ou spécifiques du pic dans le sang des personnes guéries[67], [68]. Les personnes guéries étaient encore protégées à 96,7 % et 95,2 % (IC 95 % : 81,9 – 99,1 %) contre une (ré)infection par le SARS-CoV-2 de type alpha ou sauvage par rapport au groupe de comparaison correspondant naïf pour le SARS-CoV-2 jusqu’à 8 et 13 mois, respectivement, après l’infection initiale (les études ont été achevées avant l’émergence de la variante Delta et ont été menées sans groupe de comparaison vacciné). Certaines parmi les personnes guéries ont été vaccinées après 7 à 9 mois avec des vaccins différents (Astra/Zeneca, Pfizer/BioNtech ou Moderna) et ont obtenu des titres d’anticorps médians 63 fois plus élevés 1 à 3 mois plus tard68. Même chez les personnes guéries âgées de plus de 80 ans, une seule dose de vaccin Pfizer/BioNTech a permis d’obtenir des titres d’anticorps plus élevés que chez des personnes plus jeunes ayant reçu un double vaccin Pfizer/BioNTech et n’ayant pas subi d’infection[69]. Ces données soulignent la grande efficacité immunologique de la vaccination contre le SARS-CoV-2 chez les personnes guéries.

Données du Danemark

Ces données récentes faisant état d’une très bonne protection à long terme contre la réinfection par le SARS-CoV-2 contrastent avec une étude antérieure réalisée au Danemark, qui n’a pu démontrer qu’une protection contre la réinfection de 47,1 % (IC 95 % : 24,7-62,8) après 6 mois chez les personnes de plus de 65 ans qui s’étaient rétablies du COVID[70]. Chez les plus jeunes, la protection était de 80,5 % (IC 95 % 75,4-84,5). Cette étude portait sur la protection contre la réinfection par le SARS-CoV-2 de type naturel (non Delta) et aucun groupe de comparaison vacciné n’a pu être étudié, les vaccins n’étant pas encore disponibles en 2020. On ignore quelles sont exactement les raisons à ces différents résultats des études.

On peut supposer globalement qu’une infection précédente par le SARS-CoV-2 confère aux plus jeunes (moins de 65 ans) sans signes d’immunodéficience une protection durable et significative contre l’infection par le virus de type naturel, Alpha ou Delta. Cette protection peut être considérablement renforcée par la vaccination avec un vaccin à ARNm ou avec un adénovirus recombinant. Ill y a également une très bonne activité de neutralisation dans le sérum contre les variantes du virus avec une évasion immunitaire plus forte comme contre le variant Bêta[71].

Référence:

[1] https://sciencetaskforce.ch/fr/rapport-scientifique-20-juillet-2021/

[2] https://sciencetaskforce.ch/fr/rapport-scientifique-3-aout-2021/

[3] https://www.pfizer.com/news/press-release/press-release-detail/pfizer-and-biontech-announce-positive-topline-results

[4] https://sciencetaskforce.ch/fr/taux-de-reproduction/ et https://ibz-shiny.ethz.ch/covid-19-re-international/ : Les estimations de Re au cours des derniers jours peuvent être sujettes à de légères fluctuations, lesquelles se produisent en particulier dans les petites régions, lors de changements survenant dans la dynamique, ou lorsque le nombre de cas est faible.

[5] https://ibz-shiny.ethz.ch/covidDashboard/trends: Les nombres de cas confirmés et d’hospitalisations/décès des 3 et 5 derniers jours respectivement ne sont pas pris en compte en raison des décalages temporels de notification.

[6] https://ibz-shiny.ethz.ch/covidDashboard/, Dashboard Time Series

[7] https://icumonitoring.ch

[8] https://www.covid19.admin.ch

[9] https://cov-spectrum.ethz.ch/

[10] https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/993358/s1288_Warwick_RoadMap_Step_4.pdf

[11] https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(21)00475-8/fulltext

[12] https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)01358-1/fulltext

[13] https://doi.org/10.1101/2021.07.05.21260050

[14] https://www.gov.il/BlobFolder/reports/vaccine-efficacy-safety-follow-up-committee/he/files_publications_corona_two-dose-vaccination-data.pdf

[15] https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)01358-1/fulltext

[16] https://spiral.imperial.ac.uk/bitstream/10044/1/90800/2/react1_r13_final_preprint_final.pdf

[17] https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1010472/Vaccine_surveillance_report_-_week_32.pdf

[18] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2108891

[19] https://doi.org/10.1101/2021.07.05.21260050

[20] https://www.alberta.ca/stats/covid-19-alberta-statistics.htm#vaccine-outcomes

[21] https://www.gov.il/BlobFolder/reports/vaccine-efficacy-safety-follow-up-committee/he/files_publications_corona_two-dose-vaccination-data.pdf

[22] https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1010472/Vaccine_surveillance_report_-_week_32.pdf

[23] https://khub.net/web/phe-national/public-library/-/document_library/v2WsRK3ZlEig/view_file/479607329?_com_liferay_document_library_web_portlet_DLPortlet_INSTANCE_v2WsRK3ZlEig_redirect=https%3A%2F%2Fkhub.net%3A443%2Fweb%2Fphe-national%2Fpublic-library%2F-%2Fdocument_library%2Fv2WsRK3ZlEig%2Fview%2F479607266

[24] https://www.gov.il/BlobFolder/reports/vaccine-efficacy-safety-follow-up-committee/he/files_publications_corona_two-dose-vaccination-data.pdf

[25] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.08.24.21262423v1

[26] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.08.24.21262423v1

[27] https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1017309/S1362_PHE_duration_of_protection_of_COVID-19_vaccines_against_clinical_disease.pdf

[28] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.07.28.21261295v1.full.pdf

[29] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.07.28.21261295v1.full.pdf

[30] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.07.28.21261295v1.full.pdf

[31] https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/70/wr/mm7031e2.htm?s_cid=mm7031e2_w

[32] https://spiral.imperial.ac.uk/bitstream/10044/1/90800/2/react1_r13_final_preprint_final.pdf

[33] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.07.28.21261295v1.full.pdf

[34] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.08.20.21262158v1

[35] https://sciencetaskforce.ch/fr/rapport-scientifique-5-mai-2021/

[36] http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3798710

[37] https://doi.org/10.1080/20008198.2021.1901407

[38] https://doi.org/10.3390/ijerph18094668

[39] https://assets.ctfassets.net/fclxf7o732gj/3JcqgpWnIwHROUYOpCNdmB/d9545b4745bede6ef7837ab6f2b79955/Pro-Juventute-Corona-Report-Policy-Brief-DE.pdf

[40] file:///C:/Users/dia10/Downloads/covid-19-psychische-gesundheit-schlussbericht.pdf

[41] Berger G. et al. (sous presse).

[42] Stadler, C., & Walitza, S. (2021). Auswirkungen der COVID-19-Pandemie auf die kindliche Entwicklung – Risikofaktoren und Resilienz. In Charles Benoy (Hrsg.), COVID-19. Ein Virus nimmt Einfluss auf unsere Psyche (2., erweiterte und überarbeitete Auflage, S. 131–142). Kohlhammer.

[43] https://sotomo.ch/site/wp-content/uploads/2021/07/Die-Schweizer-Jugend-in-der-Pandemie.pdf (en allemand)
Résumé en français: Les jeunes en Suisse durant la pandémie  tinyurl.com/rte56tf3

[44] http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3798710

[45] https://doi.org/10.1080/20008198.2021.1901407

[46] https://doi.org/10.1017/S003329172000241X

[47] Health-Related Quality of Life and psychological distress of adolescents during the COVID-19 pandemic in Geneva, à paraître dans MedXrv).

[48] http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3798710

[49] Stadler, C., & Walitza, S. (2021). Auswirkungen der COVID-19-Pandemie auf die kindliche Entwicklung – Risikofaktoren und Resilienz. In Charles Benoy (Hrsg.), COVID-19. Ein Virus nimmt Einfluss auf unsere Psyche (2., erweiterte und überarbeitete Auflage, S. 131–142). Kohlhammer.

[50] https://doi.org/10.1080/20008198.2021.1901407

[51] http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3798710

[52] Huber, S.G., Helm, C. (2020). Lernen in Zeiten der Corona-Pandemie Die Rolle familiärer Merkmale für das Lernen von Schüler*innen: In : Fickermann, D. & Edelstein, B. (Hrsg.): „Langsam vermisse ich die Schule…». Münster/New York: Waxmann.

[53] https://sciencetaskforce.ch/wissenschaftliches-update-20-juli-2021/

[54] https://www.pfizer.com/news/press-release/press-release-detail/pfizer-and-biontech-announce-positive-topline-results

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[58] https://doi.org/10.1371/journal.pone.0243708

[59] https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/krankheiten/ausbrueche-epidemien-pandemien/aktuelle-ausbrueche-epidemien/novel-cov/so-schuetzen-wir-uns.html

[60] https://www.schulen-lueften.ch/fr/accueil

[61] https://sciencetaskforce.ch/fr/policy-brief/utilisation-de-capteurs-de-co2-a-linterieur-et-dans-les-ecoles/

[62] http://tinyurl.com/faq-aerosols

[63] https://www.cochrane.org/news/updated-cochrane-rapid-review-assesses-effectiveness-quarantine-during-covid-19-pandemic

[64] https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)01908-5/fulltext

[65] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.08.24.21262415v1

[66] https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2780557

[67] https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/joim.13387

[68] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352396421003546?via%3Dihub

[69] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.09.08.21263284v1

[70] https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)00575-4/fulltext

[71] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352396421003546?via%3Dihub

La Swiss National COVID-19 Science Task Force ayant été dissoute au 31 mars 2022, plus aucune évaluation de la situation épidémiologique, mise à jour scientifique ou policy brief ne sera publiée à l’avenir. Toutes les publications, pages et informations antérieures de la Science Task Force restent disponibles sur ce site web.