ETH Hönggerberg, Werner, fotografiert am Montag (13.11.2017) Bild: Christoph Kaminski, kellenbergerkaminski

Évaluation de la situation épidémiologique, 21 mars 2022

Texte en attente de traduction - Texte original en allemand 

Situation générale

Omicron BA.2 est le variant dominant en Suisse. Le nombre de cas, après une augmentation significative pendant deux semaines, n’augmente plus. L’estimation la plus récente de la valeur R, qui reflète l’état des infections jusqu’au 11.3.2022, n’est plus significativement supérieure à 1. Le nombre de cas non déclarés étant très élevé, il est difficile de savoir si le pic de la vague BA.2 a été atteint. Les données relatives aux eaux usées et aux hôpitaux des prochains jours fourniront davantage d’informations à ce sujet.

Dynamique

Selon les estimations les plus récentes, du 19 février au 4 mars 2022, la valeur R était significativement supérieure à 1. Tel n’est plus le cas actuellement.

La moyenne sur sept jours du nombre de reproduction dans l’ensemble du pays est de 1,04 (intervalle de confiance, IC 95 % : 0,85-1,22), ce chiffre reflétant le niveau de circulation du virus enregistré dans la semaine du 05.03. au 11.03.2022[1].

Les estimations sur une base journalière du taux de reproduction effectif Re pour l’ensemble de la Suisse sont de :

  • 1,04 (IC 95 % : 0,9-1,18) sur la base des cas confirmés au 11.03.2022.
  • 0,99 (IC 95 % : 0,89-1,1) sur la base des hospitalisations au 05.03.2022. Comme exposé dans le rapport épidémiologique du 25 janvier 2022 [2], cette estimation est toutefois faussée par des retards de notification. Pour une comparaison sur la base des cas confirmés, le Re est estimé à 1,08 (IC 95 % : 0,95-1,21) pour le même jour.
  • 1,16 (IC 95 % : 0,77-1,63) sur la base des décès, au 27.02.2022. Pour une comparaison sur la base des hospitalisations, le Re est estimé à 1,12 (IC 95 % : 1,01-1,24) pour le même jour. Sur la base des cas confirmés, le Re est estimé à 1,31 (IC 95 % : 1,16-1,46) pour le même jour.

Les estimations pourraient être rectifiées en raison des décalages temporels des notifications et des fluctuations dans les données. En particulier, les notifications concernant les hospitalisations étaient incomplètes ces dernières semaines[3]. Nous soulignons que les valeurs Re reflètent le niveau de circulation du virus avec un décalage, car un certain laps de temps s’écoule entre l’infection et le résultat du test ou, éventuellement, le décès. Pour les valeurs Re basées sur le nombre de cas, ce délai est d’au moins 10 jours, et jusqu’à 23 jours pour les décès.

En parallèle, nous déterminons les taux de variation des cas confirmés, des hospitalisations et des décès au cours des 14 derniers jours[4]. Les cas confirmés ont baissé à un taux de -3 % (IC : 11 % à -16 %) par semaine. Les hospitalisations notifiées ont chuté à un taux de -1 % (IC : 11 % à -13 %) par semaine ; ce chiffre pourrait toutefois être faussé en raison des décalages temporels de notification[5] mentionnés ci-dessus. Le nombre de décès a baissé à un taux de 24 % (IC : 70 % à -9 %) par semaine. Ces valeurs reflètent l’incidence de l’infection survenue il y a plusieurs semaines.

Notre dashboard permet de suivre l’évolution des chiffres pour le nombre de cas, d’hospitalisations et de décès, stratifiés par âge[6]. Au cours des 14 derniers jours, le nombre de cas n’a augmenté ou diminué de manière significative dans aucun groupe d’âge – exception faite pour les 20-29 ans, qui ont enregistré une diminution significative, et les 70-79 ans, qui ont subi une augmentation significative.

Pour 1000 cas confirmés, chez les plus de 60 ans environ 35 personnes ont été hospitalisées lors de la vague Omicron à tous les moments. Cela signifie que l’augmentation du nombre d’hospitalisations signalée ces dernières semaines peut s’expliquer par l’augmentation du nombre d’infections. Ces données ne permettent pas de conclure à une baisse de la protection vaccinale contre les formes graves.

Chiffres absolus

Le nombre cumulé de cas confirmés au cours des 14 derniers jours est de 4427 pour 100’000 habitantes et habitants. Le taux de positivité des tests est de 49,3 % (au 18.03.2022, soit le dernier jour pour lequel seules quelques notifications tardives sont attendues).

Le nombre de décès confirmés en laboratoire au cours des 14 derniers jours s’est situé entre 5 et 12 par jour[7].

Variants

Depuis la semaine 9 2022, le sous-type BA.2 d’Omicron est dominant en Suisse. Le sous-type BA.2 d’Omicron a été détecté pour la première fois en Suisse pendant la semaine 52 2021. À la semaine 10 de 2022, le sous-variant BA.2 représentait 70 % de tous les échantillons séquencés[8] ; le sous-type omicron BA.1 représentait encore 30 %. Les études menées jusqu’à présent sur la propagation épidémiologique des sous-variants BA.1 et BA.2 d’Omicron, la protection vaccinale contre ces derniers et la gravité des infections à Omicron ont été examinées dans nos rapports de la task force publiés ces dernières semaines[9].

Source:

[1] https://sciencetaskforce.ch/fr/taux-de-reproduction/ et https://ibz-shiny.ethz.ch/covid-19-re-international/ : Les estimations de Re au cours des derniers jours peuvent être sujettes à de légères fluctuations, lesquelles se produisent en particulier dans les petites régions, lors de changements survenant dans la dynamique, ou lorsque le nombre de cas est faible.

[2] https://sciencetaskforce.ch/fr/rapport-scientifique-25-janvier-2022/

[3] https://sciencetaskforce.ch/fr/rapport-scientifique-25-janvier-2022/

[4] https://ibz-shiny.ethz.ch/covidDashboard/trends : Les nombres de cas confirmés et d’hospitalisations/décès des 3 et 5 derniers jours respectivement ne sont pas pris en compte en raison des décalages temporels de notification.

[5] https://sciencetaskforce.ch/fr/rapport-scientifique-25-janvier-2022/

[6] https://ibz-shiny.ethz.ch/covidDashboard/, dashboard Time Series

[7] https://www.covid19.admin.ch

[8] https://cov-spectrum.ethz.ch/

[9] https://sciencetaskforce.ch/fr/page-daccueil/

La Swiss National COVID-19 Science Task Force ayant été dissoute au 31 mars 2022, plus aucune évaluation de la situation épidémiologique, mise à jour scientifique ou policy brief ne sera publiée à l’avenir. Toutes les publications, pages et informations antérieures de la Science Task Force restent disponibles sur ce site web.