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La Swiss National COVID-19 Science Task Force a été dissoute le 31 mars 2022.

Elle a été remplacée par le Comité consultatif scientifique COVID-19 pour que les cantons et la Confédération puissent continuer de bénéficier d’une expertise scientifique dans le cadre de la pandémie de SARS-CoV-2.

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Rapport scientifique, 3 août 2021

Résumé du texte original en allemand

Résumé

A la mi-juin 2021, l’épidémie de SARS-CoV-2 en Suisse est entrée dans une phase de croissance. Après une période de forte croissance fin juin et de doublement des cas pendant environ une semaine, la propagation a ralenti. Début août, le taux de reproduction ne dépasse plus 1 de façon significative sur le plan statistique. Le nombre d’hospitalisations augmente en décalé mais jusqu’à maintenant, et tout au long de cette période, il reste environ 20 fois moins élevé que les valeurs les plus hautes observées en automne 2020. Durant cette période, le nombre de décès est 60 fois moins élevé que les valeurs les plus hautes observées en automne 2020.

 

Depuis début juin, le nombre de vaccins administrés par jour en Suisse a diminué de 70%. La Suisse comptabilisait début juin 2021 un taux de vaccination plus élevé que dans d’autres pays de l’ouest ou du sud de l’Europe. En ce moment, début août, le taux de vaccination ainsi que la couverture vaccinale sont inférieurs à ceux de ces pays. En revanche, pour d’autres maladies infectieuses, la couverture vaccinale en Suisse est tout aussi élevée voire plus élevée que dans les autres pays européens. Cela suggère que sur le fond, en termes de couverture vaccinale contre le COVID, la différence actuelle entre la Suisse et les autres pays ne dépend pas de cultures ou d’organisations mais peut être diminuée par des efforts renforcés.

 

Les campagnes de vaccination dans d’autres pays donnent un aperçu des stratégies possibles pour étendre la couverture vaccinale. Au Royaume-Uni et en Espagne, les individus d’une certaine tranche d’âge ont été contactés directement et invités à se faire vacciner. Dans ces pays, la part de personnes non complètement vaccinées et appartenant à des tranches d’âge élevées est six fois moins importante qu’en Suisse. Dans plusieurs pays, des mesures d’encouragement sont appliquées telles que l’accès pour les vaccinés aux événements publics, aux locaux des entreprises et aux infrastructures culturelles. Parfois, les vaccinés profitent également de bons d’achat, d’entrées gratuites ou de rabais pour les événements. Certains pays mettent en place des incitations financières directes, soit pour chaque personne qui se fait vacciner, soit par le biais de tirages au sort.

 

Actuellement, en Suisse, on recense dans chaque tranche d’âge au moins autant de personnes non immunisées que de personnes déjà infectées.  Dans la tranche d’âge jusqu’à 50 ans, on trouve deux à trois fois plus d’individus non immunisés que de personnes qui ont jusqu’ici déjà été infectées. Dans la tranche d’âge des plus de 50 ans, on trouve autant d’individus non immunisés que de personnes qui ont jusqu’ici déjà été infectées. Si une grande partie des personnes non immunisées étaient contaminées, alors la charge de morbidité cumulative attendue serait égale, voire supérieure, à la charge de morbidité totale que nous avons connue jusqu’ici au cours de cette pandémie. Chez les plus jeunes, il faut faire particulièrement attention aux effets à long terme d’une infection. Chez les plus âgés, ce sont surtout les conséquences sévères d’une infection qui comptent, y compris les hospitalisations et les décès. Si une grande partie des non immunisés se contaminaient au cours des mois suivants, la pression sur la santé publique redeviendrait insoutenable.

 

Pour détecter au plus tôt la surcharge de travail de la santé publique, il faut consulter à la fois les taux d’incidence et de croissance actuels. Nous présentons dans ce document une méthode simple pour estimer l’évolution probable des hospitalisations dans les prochaines semaines en nous fondant sur le nombre de cas ou d’hospitalisation et le taux actuel de la croissance de l’épidémie. La progression de l’immunisation de la population modifie la relation entre le nombre de cas confirmés et les hospitalisations. Si l’on prend en compte cette modification dans l’analyse, on peut continuer à consulter le nombre de cas pour détecter au plus tôt les surcharges éventuelles du système de santé.

 

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