Ce site web n’est plus mis à jour

La Swiss National COVID-19 Science Task Force a été dissoute le 31 mars 2022.

Elle a été remplacée par le Comité consultatif scientifique COVID-19 pour que les cantons et la Confédération puissent continuer de bénéficier d’une expertise scientifique dans le cadre de la pandémie de SARS-CoV-2.

Ce site web n’est donc plus mis à jour, mais son contenu reste accessible à titre d’archive.

4. février 2021

 – Policy Brief

Adresser le coronascepticisme

Ce texte est un résumé de la Policy brief originale écrite en anglais

Résumé

La propagation d’informations erronées et les théories du complot jouent un rôle dans l’opinion publique et la confiance envers les décisions des autorités. Nous analysons les difficultés liées à cette situation et proposons des pistes pour les adresser.

La confiance de la population dans les décisions des autorités est plus faible durant la deuxième vague de la pandémie qu’au printemps 2020. Le consensus social sur la manière de répondre à la situation s’est effrité au cours de l’été. La propagation d’informations erronées (intentionnellement ou non) et les théories du complot contribuent à cette évolution et sont susceptibles de réduire l’adhérence aux mesures de protection.

On peut dénombrer une dizaine de théories du complots et mythes liés au COVID-19 (cures miracles, virus fabriqué et lâché volontairement, etc.). Des études scientifiques ont décrit le profil et les motivations des personnes les plus susceptibles de soutenir de telles positions. Ces dernières peuvent notamment donner des clés pour mieux comprendre et accepter la situation, se sentir davantage en contrôle et donner une image positive de soi-même à travers la validation de ses opinions. La liberté d’expression défendue par les droits fondamentaux et les textes légaux s’applique également aux opinions portant sur les faits, et protège ainsi également des messages considérés comme factuellement faux. (Elle connait bien entendu des limites et interdisent par exemple l’incitation à la haine ou à la discrimination, etc.)

Nous résumons des stratégies possibles face à la propagation de théories du complot. Pour répondre à la mésinformation (non-intentionnelle), des outils de vérification des faits et de pensée critique proposés par des agences internationales (OMS, UNESCO, etc) devraient être relayés par les autorités et les représentants de la société civile. Il faut encourager des formats de communication interactive à travers l’ensemble de la société qui permettent d’échanger avec des experts, des représentants officiels et des membres de la Task Force scientifique nationale COVID-19. Ceci soutiendrait une compréhension de la pandémie susceptible d’être largement accepté, qui reconnaisse les incertitudes, les erreurs et les coûts tout en soulignant l’accumulation des connaissances et les bénéfices apportés par les mesures de santé publique.

Un engagement cohérent des autorités sur l’importance des mesures de protection et de leur adoption par l’ensemble de la population peut contribuer à réduire l’hésitation parmi les personnes qui peinent à se forger une opinion au milieu de messages contradictoires. Il est important de de ne pas exacerber les divisions sociales, notamment en évitant de marginaliser ou diaboliser les personnes soutenant des théories du complot. Ces dernières sont après tout inhérentes aux débats démocratiques autour de la gestion de la pandémie.

Date of request:
Date of response:  04/02/2021

Experts involved: Claudine Burton-Jeangros, Pascal Mahon, Suzanne Suggs, Eva Maria Balser, Samia Hurst, Suerie Moon, Daniel Kübler, Pascal Wagner-Egger, Expert group Ethical, legal, social issues

Contact persons:

Samia Hurst (samia.hurst@unige.ch)

 

 Ce site web n’est plus mis à jour

La Swiss National COVID-19 Science Task Force a été dissoute le 31 mars 2022.

Elle a été remplacée par le Comité consultatif scientifique COVID-19 pour que les cantons et la Confédération puissent continuer de bénéficier d’une expertise scientifique dans le cadre de la pandémie de SARS-CoV-2.

Ce site web n’est donc plus mis à jour, mais son contenu reste accessible à titre d’archive.